Pratique ou bidon ? Je vais essayer !

Voila un peu plus de 650 km effectués sur ma gyroroue.

L'outil est excellent, penser à se munir d'un trolley, cat la porter dans les magasins est une vraie galère (14 kgs). Rien à voir avec un gyropode (sans guidon). Aujourd'hui, j'oublie la roue. Je peux me déplacer sur la route, les trottoirs et les pistes cyclables. La roue pourtant d'entrée de gamme me permet les franchissements de trottoirs rabaissés aisément. Le modèle choisi est en revanche rapidement frustrant ; la vitesse maxi fixée à 20 km/h devient vite une limite, je vous conseille de préférer un modèle allant jusqu'à 25 km/h. Les modèles plus rapides sont réservés à une clientèle sportive, car elles obligent le port d'équipements de sécurité type moto.

Pour ce qui est des caractéristiques papier fournies par le constructeur (autonomie et vitesse) elles sont globalement respectées. Le franchissement d'une côte de 400m à 16% de déclivité se fait à la vitesse de 14 km/h, c'est assez impressionnant.

Mais suite à un échange avec un ami, le doute me vient ; la trottinette électrique ne serait-elle pas plus pratique ? Le principal avantage de la gyroroue est sa compacité, mais le fait de n'être que sur une seule roue entraîne deux désagréments :

- une sur-puissance du moteur obligatoire pour maintenir la verticalité (pour mon cas, une roue de 450W utilise selon moi 250 ou 300 W pour le déplacement et de 150 à 200 W pour le maintien en verticalité) cette marge est nécessaire, car en cas d'utilisation des 450W pour le déplacement, si je me penche en avant ou en arrière, la roue ne peut rien ajouter ; c'est la chute assurée dans le meilleur des cas, voir l'éjection. Imaginez une éjection à pleine vitesse ! D'ou les nécessaires équipements de sécurité.

- En cas d'avarie c'est la chute garantie à 100% alors qu'en trottinette, plus d'énergie pour avancer, ralentissement selon l'inertie mais rien de grave.

Les risques de chute étant minimisés, plus de vitesse est donc possible. De plus, le guidon de la trotinette étant toujours en main, il est très facile d'en descendre et de la soulever pour fréanchir un obstacle de plus de 5cm.

Pour revenir à ma roue et conclure, n'allez pas en dessous d'un modèle :

- vitesse de pointe 20 km/h

- autonomie 30 km

Je commence à rouler sans encore oublier la roue, mais en ne pensant plus trop à elle !

Je réalise mon trajet travail maison de 5km en environ 1/2 heure soit une vitesse moyenne de 10km/H.

Ce matin j'ai réussi la performance de rouler très souvent au plafond de la roue.

Bilan : Vmoy : 11,2 km/h

Après un apprentissage studieux et difficile me voila capable de me déplacer en ville sant être un danger pour moi et les autres.

Je résume le niveau en fonction du kilométrage de la roue :

- 2 km vous tenez debout dessus

- 20 km vous être capables de vous déplacer

- 200 km vous oubliez que vous petes sur une roue !

Après 4 jours et environ 40 min de pratique par jour, samedi (le cinquième jour) j'ai réussi à faire mes premières lancées franches ! Quelle joie le déclic est apparu.

C'est encore délicat, je vais un peu de travers ,ça tire à droite et je compense par une position étrange ! Mais dès qu'on roule un peu (5m), chaque tentative apporte énormément.

Le lundi (soit au bout d'une semaine en fait) je suis capable de parcourir 1km. C'est encore laborieux, ça m'épuise et je dois mettre pied à terre au bout d'un km, mais l'équilibre est là et bien là. Une fois les malléoles débarrassées des hématomes, la décontraction acquise, je pense pouvoir vraiment rouler plusieurs km en toute facilité.

C'est étrange, la façon dont le cerveau mémorise chaque scéance et nous rend plus performant la suivante. Les tréflexes viennent, on corrige les trajectoires de plus en plus instinctivement. C'est la répétition régulière qui permet la progression.

Ne pas compter rouler franchement avant à mon avis 2 semaines à raison d'1/2h par jour environ. En voici les raisons :

- L'acquisition de l'équilibre se fait par le cerveau "entre les séances"

- Les muscles doivent s'adapter jour après jour.

- Les hématomes sur les malléoles et tibias empêchent les séances intensives

- Seule l'habitude permet de diminuer les contractions des jambes et du corps permettant d'allonger le temps de parcours.

- Rien ne remplace le temps !

Suite à la déception relative au gyropode, j'ai franchi le cap et me suis acheté une Gyroroue (inmotion V5+) grâce au bon d'achat Darty (en partie).

Sur internet, on vous raconte qu'en une demie heure vous serez capable de faire des petits trajets !

N'en croyez rien, les tutoriels qu'ils soient écrits ou en vidéo n'en disent pas assez quant aux techniques pour tenir en équilibre sur la bête. C'est assez difficile, croyez moi. Il vous faudra bien 500 montées et descentes pour réaliser vos 5 premiers mètres sans tomber. C'est mon estimation car voile 4 jour que je m'entraine, je ne suis toujours pas capable de faire plus d'un mètre en allant droit.

Je pense toutefois que le je en vaut la chandelle. Affaire à suivre ...

L'appareil correspond aux caractéristiques indiquées grosso modo, doit impérativement être acheté dans une enseigne (bouanger, darty...) pour le SAV.

Il faut le tester à fond pendant la période d'échange (une ou deux semaines) car a priori si pas de problème au début, pas de problème pendant toute la vie de l'appareil.

Surtout éviter les boutiques (j'ai mal au coeur de dire ça, mais tous ces appareils sont faits en chine et importés du coup il y a beaucoup de rebus). D'autant que certaines abusent sur les prix !

Si vous souhaitez réelement vous déplacer en ville, dirigez vous vers la gyroroue ou la trotinette électrique. Le gyropode est plus un outil pour réaliser des figures qu'un véhicule pour les déplacements.

Attention toutefois les gyroroues d'entrées de gamme pourraient être décevantes. Il faut se diriger à minima vers un moteur de 400 W et une batterie de 200 VA.H

En ce mardi  soir 04 avril, assuré de la bonne autonomie et de la belle vitesse de l'appareil, retour à la maison plein de confiance. Les trottoirs sont bondés, les vélos de sortie. Du coup c'est long ...

Mais je roule bien, jusqu'à la montée, a pleine vitesse et fière allure, le gyropode se bloque l'espace de 10 ms, mais c'est suffisant pour me projeter (j'avais déja vécu cela mais avait mis le blocage sur le compte d'une imaginaire imperfection du trottoir) je remonte sur l'appareil et 200 m  plus loin, blocage à basse vitesse et chute (petite) de nouveau.

Tant bien que mal j'arrive à rentrer à la maison, mais pétrifie à l'idée d'un nouveau blocage.

Pourquoi ce blocage ? L'avis de l'ingénieur :

Les moteurs étant des moteurs synchrones à priori triphasés, je pense qu'à haute puissance il arrive que l'ordre des phases 1 2 3 1 2 3 1 2 3 puisse être l'espace d'une seule fois 1 2 3 1 2 3 1 2 (rien) 1 2 3 1 2 3 - ce qui correspond pour la zone en gras à  1 2 1 sur un très court laps de temps c'est une inversion du sens de rotation donc un blocage.

Ceci peut être du soir à un problème de commutation soit à un décrochage de la machine. Il peut y avoir d'autres manquements conduisant au blocage mais tous sont semblables à celui-ci (par exemple un problème de commutation qui laisserai un pôle actif quelques centiemes de secondes.

Ce matin dernier trajet à très basse vitesse et retour chez Darty (service impeccable) pour un bon d'achat !

Fin de l'histoire !

L'habitude commence à venir, à chaque mesure je réalise des pointes de plus en plus rapides. Ce matin 16,73 km/h, je l'ai fait sonner au moins 3 fois sur le trajet (dépassement des 15 km/h).

Après 1 heure à rouler le matin, le trajet de retour au bureau fut difficile ; les mollets contractés en permanence manquent encore d'habitude pour tenir la distance et avoir la souplesse de franchir les bâteaux.

 Pour l'instant, les chiffres parlent relativement bien pour le Gyropode 10 pouces :

- L'autonomie en terrain relativement plat a l'air d'être correcte (encore à tester)

- La vitesse de pointe est au rendez-vous

- Le franchissement d'obstacles et de pentes également

- Le tout terrain fonctionne aussi (goudron, pavés, gore, graviers ...)

Ce lundi j'ai voulu profiter de beau temps pour une énième tentative de ralliement !

Assez a l'aise jusqu'au seuil de la montée j'ai étudié ce we un itinéraire optimal entre déclivité et longueur. Sachant le point faible de l'appareil je le pousse tant que je peux dans les montées ! J'évite les redémarrages en côte car énormément gourmands !

Pour l'instant la batterie est encore verte ! Dernière ligne droite en côté ! Côté assez pentue tout de même ! Je la dompte la bête comme je peux, car plus l'appareil fournit de puissance, puis il a tendance à se relever (par réaction) et il faut donc pousser avec la pointe des pieds pour ne pas basculer en arrière. C'est un coup à prendre.

Ce lundi, il faut noter la date dans le calendrier ! J'ai réussi à boucler les 6,17 km avec 90m de dénivelé !

Vitesse mouyenne 9,5 km/h et pointe à 13,4. Voyez donc :

Ce matin le trajet pour aller bosser 5.6 km en 40 minutes = moyenne 8.48 km/H

Après une semaine d'utilisation voici le bilan :

- à l'inverse d'un vélo avec lequel la vitesse apporte de la stabilité, les deux roues du gyropode apportent instabilité dans les virages et à haute vitesse moment auquel la moindre bosse fait sauter les pieds et déséquilibre de ce fait les appuis gauche droite, peut même parfois faire accélérer ou freiner un seul côté en pressant les pédales avant/arrière au moment de la "retombée".

- Les franchissements non perpendiculaires peuvent être dangereux dans la mesure ou les deux pieds ne sautent pas en même temps.

- Sur les routes esquintées ou les pavés, le fait que le contact entre l'appareil et l'Homme ne se fasse que par les pieds (absence de guidon) vous fait avancer petit à petit, il faut régulièrement reculer les pieds. Un obstacle de plus de deux cm peut même dans certains cas vous expulser.

- Le trajet est toujours réalisé en 40 minutes. Il me faudrait en gagner 5, ce qui parait possible à l'aller en portant l'appareil et en coupant par les escaliers. Chose difficile en montée puisque l'intéret de s'électrifier est justement de ne pas suer en montée !